Chaque rentrée amène son lot de nouvelles inscriptions : sport, danse, musique, ateliers créatifs, langues, soutien scolaire… Face à cette offre foisonnante, beaucoup de parents se demandent : faut-il multiplier les activités pour enrichir le quotidien de nos enfants, ou au contraire protéger leur temps libre pour éviter la surcharge ?
La réponse se situe rarement dans un “tout ou rien”. Les ateliers extrascolaires peuvent être un formidable levier de développement, à condition qu’ils soient choisis avec discernement et intégrés dans un équilibre de vie respectueux des besoins de l’enfant.
Trop d’activités : le risque de surcharge
Il est tentant d’inscrire un enfant à plusieurs ateliers pour stimuler sa curiosité et l’exposer à un maximum d’expériences. Mais un emploi du temps trop chargé peut vite devenir contre-productif :
-
Fatigue accrue : journées longues, devoirs à gérer, peu de temps de récupération.
-
Stress émotionnel : impression de “courir” d’une activité à l’autre.
-
Manque de liberté : l’enfant n’a plus de temps pour le jeu libre, essentiel à son développement.
-
Risque de désengagement : au lieu de nourrir son plaisir, l’activité devient une contrainte.
La surcharge ne permet pas seulement d’épuiser l’enfant : elle peut aussi réduire l’efficacité des apprentissages, car la concentration et la motivation diminuent quand les ressources sont trop sollicitées.

Bien choisis, des ateliers qui deviennent des leviers
Lorsqu’ils sont pensés comme des espaces de respiration et d’épanouissement, les ateliers extrascolaires ont au contraire un impact très positif.
1. Un cadre différent de l’école
Les ateliers offrent un espace où l’enfant peut explorer sans la pression des notes ni la comparaison scolaire. L’erreur y devient une étape normale du processus d’apprentissage, ce qui nourrit la curiosité et la créativité.
2. Renforcer la confiance en soi
Un enfant qui réussit à créer, bricoler, jouer d’un instrument, cuisiner ou coopérer avec d’autres expérimente une forme de réussite différente de celle de l’école. Ces réussites, valorisées par les pairs et l’animateur, renforcent son estime et sa confiance.
3. Développer des compétences invisibles
Beaucoup d’ateliers sollicitent ce qu’on appelle les fonctions exécutives (planification, mémoire de travail, flexibilité cognitive, inhibition). Ces compétences cognitives transversales sont essentielles non seulement pour la scolarité, mais aussi pour la vie quotidienne.
4. Favoriser la socialisation
Participer à un atelier, c’est rencontrer d’autres enfants, parfois d’âges ou de milieux différents. Cela permet de développer l’ouverture, la tolérance, l’écoute et la coopération – des habiletés sociales précieuses dans un monde en constante évolution.
Trouver le juste équilibre : moins, mais mieux
La clé n’est pas de remplir chaque créneau horaire, mais de choisir une ou deux activités qui ont du sens pour l’enfant et qui respectent son rythme.
Quelques repères pour les parents :
-
Observer ce qui motive réellement l’enfant : bouger, créer, coopérer, inventer…
-
Privilégier la qualité à la quantité : un atelier bien adapté vaut mieux que trois qui s’ajoutent à la fatigue.
-
Laisser des temps vides : l’ennui et le jeu libre développent l’imagination et l’autonomie.
En conclusion : surcharge ou levier ?
Les ateliers en dehors de l’école peuvent être l’un comme l’autre. Ils deviennent une surcharge quand ils transforment l’emploi du temps en course effrénée. Ils deviennent un levier quand ils offrent à l’enfant du plaisir, de la confiance et des compétences qui l’aident à grandir.
La rentrée est donc le moment idéal pour se poser la question : quelles activités permettront à mon enfant de s’épanouir vraiment, sans perdre son souffle ?
👉 Chez Les Enfants Terribles, nous croyons à cette philosophie du “moins mais mieux”. Nos ateliers sont conçus pour stimuler la créativité, l’autonomie et la coopération des enfants, tout en respectant leur rythme et leur singularité.
En tant que Maman, je me suis aussi posé la question de la surcharge… et puis, je me suis demandé pourquoi leur faire faire des activités au final, puisque moi, adulte, je ne cours pas tous les soirs faire tantôt du badminton, tantôt de la couture, etc… Alors j’ai écouté mes enfants et eux avaient la solution. Nous avons, je crois, trouvé le compromis parfait et si un jour ils se sentent trop fatigués pour y aller, alors on décide tout simplement que l’on s’octroie ce droit de ne rien faire ce jour-là.
Bien à vous,
Une Maman Terrible
Sabine AGUET, psychopédagogue & coach spécialisée dans les TND